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Tatyluça ?
1 février 2006

Dolce della nonna

La pâtisserie c’est facile. Il suffit de bien mesurer et bien peser.

-2 décilitres de lait : pas de chance mon verre gradué indique1/4, 1/8,1/2, etc…Faut retourner à l’Ecole primaire !

-2 cuillères de farine : rases ou bombées ? Attention, c’est du simple au double !

-6 jaunes d’œufs : c'est-à-dire j’aurai six blancs qui vont gueumer dans le frigo. J’en fais quoi ? Des meringues, pas des blanches de pâtissier bien sûr, mais des marron clair.

-145 grammes de sucre : je prends la balance Roberval mais j’ai perdu le poids de 5 grammes. Comment faire ?

Mauvais départ. A force " d’à peu près ", réussir le gâteau tiendra du miracle.

A propos de miracle je trouve qu’on parle trop de religion en ce moment. La catholique a évangélisé des peuples n’ayant rien à claper en leur disant que la gour-mandise est un péché capital ! La gourmandise pire que le racisme ! Alors assez de Saint-Honoré, de religieuses, de visitandines, de bâtons de Jacob, de chartreuse, de sablés de Lisieux et autres pets de nonne.

Je choisis une recette laïque. La laïcité quelle merveille ! Quand je pense que sur les quelques 200 états inscrits à l’ONU il y en a moins de 10 qui sont laïques ! Quel bonheur de vivre à Chenôve ! Allez  fillette, jette bien vite par-dessus les moulins ce voile qui t’asservit!

J’ai sélectionné la recette du " Dolce della nonna ". C’est de l’italien, que j’avais hâtivement traduit par " douceur de la nonne ", pensant inconsciemment à une histoire de fruit défendu dans les couvents. En fait la traduction est : le  " gâteau de grand-mère ". Depuis des siècles les gâteaux de grand-mère sont ceux qui restent dans notre souvenir.

Je signale aussi qu’il s’agit d’un dessert sans cuisson. Quand on s’attaque à une nouveauté pas question de risquer le trop cuit, le pas assez et le qui ne se démoule pas bien ! Surtout pour une compétition de cette classe !

Allez-y, c’est le moment! Dégustez, si vous avez résisté jusque -là.

Appréciez la consistance. Ni dur ni mou, parce que tout a été bien pesé : on a retrouvé le poids de 5 grammes !

Et la texture, comme on dit maintenant. Ce fondant c’est le mascarpone. Fromage italien sans saveur, sauf dans cette délicieuse préparation.

Et la pâte délicate qui supporte la crème ? Elle est constituée de bêtes biscuits à la cuiller. Bêtes mais fabriqués avec du bon, donc bons.

Le clou c’est le parfum. Pas de trucs mode genre gingembre, cardamone, clou de girofle, mais du café, du café fort. Du café fort pas trop fort c’est très fort ! Mais bien sûr c’est du Max Havelaar, on a fait une bonne action.

Ma tendre moitié a confectionné le chef-d’oeuvre. Elle a un singulier tour de main, résultat d’une longue pratique : elle plonge de temps à autre un doigt dans la crème, et elle le suce !

(Couplet à chanter sur l’air de Marguerite donne-moi ton cœur)

Si tu veux faire mon bonheur, ma chérie, ma chérie

Si tu veux faire mon bonheur, fait moi d’la pâtisserie.

Un dolce della nonna, ma chérie, ma chérie,

Un dolce della nonna ma chérie me comblera.

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Tatyluça ?
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